ASSOCIATION SPELEOLOGIQUE DU SUD-EST

Club des Bouches du Rhône depuis 1954

ASSOCIATION SPELEOLOGIQUE DU SUD-EST

20240426 CR Petit Saint Cassien

  • Par matt
  • Le 05/05/2025

CR Petit Saint Cassien 

24 Avril 2024

Présents : Jacques, Jean-Luc, Emmanuel, Manu, Matthieu, Olivier et Florian

Samedi nous nous sommes donnés rdv à 07h00 à Trets pour notre périple au Petit St-Cassien, horaire plus matinal que d'habitude du fait de la présence d'autres groupes, notamment EDS, dans la cavité ce jour là. Le temps d'un petit café apporté par Jean-Luc et d'une viennoiserie offerte par Jacques et Manu se lance dans l'équipement, départ 08h45.

On descend les premières verticales, salle des Orgues, salle de la Pluie, Matthieu prend le relai au niveau de l'équipement et on arrive au camp. Le groupe de l'EDS nous talonne, on s'engage dans le petit méandre, un petit peu de contorsions, un petit problème de corde un peu courte où Matthieu doit batailler pour pour que la corde arrive au fond du puit et on arrive au P6, lieu de l'accident de Jacques. Ce dernier qui jusqu'à présent n'avait pas de souvenir, en ayant un visuel sur l'endroit, se remémore d'un coup les circonstances de l'accident. Bravo à lui d'avoir eu le courage de se confronter à cette situation et bravo également aux équipes du SSF de l'époque car la progression avec le brancard dans le méandre à du être très difficile. Fatigue physique plus fatigue psychologique, Jacques qui n'avait pas prévu d'aller jusqu'au fond décide de s'arrêter là et de faire demi tour. Merci à Jean-Luc d'être resté à ses côtés pour la remontée. Nous continuons dans le petit méandre en cherchant les meilleures options et avec quelques passages délicats à franchir jusqu'au Puit Tampax. Là nous décidons de laisser passer le groupe de l'EDS qui utilise les cordes en place et qui progresse plus vite que nous. On en profite pour manger rapidement un morceau et pour repartir derrière eux. Emmanuel et Manu commencent à fatiguer et au vu des efforts qui vont être nécessaire pour remonter, ils décident de faire demi-tour et de nous attendre au camp pour nous aider à remonter les kits. Un grand merci à eux car sans leur aide et dans un état de fatigue très avancée je ne sais pas à quelle heure on serait sorti. Du coup, on s'engage à trois dans le grand méandre avec trois gros kits remplis de cordes. Dès le début, l'eau est bien présente, on essaie de pas trop se mouiller mais rapidement on abandonne et on progresse accroupi ou à quatre pattes dans l'eau avec des kits qui se remplissent d'eau. La progression est longue et difficile, les kits s'accrochent de partout et leur transport nécessite de gros efforts de notre part. Enfin une main courante qui signifie la fin du méandre et le début de la deuxième séquence de verticales. Matthieu continue l'équipement, deux petits puits et on rejoint l'équipe de l'EDS qui nous attendait pour commencer la remontée et pour pas qu'on se croise dans le méandre. Ensuite P23 et P28 , deux jolis puits mais également de plus en plus d'eau qui nous tombe dessus, l'équipement prévu devait permettre de descendre les deux derniers puits mais on est trempé et ça devient de la descente sous cascade. Bravo à Matthieu pour avoir équipé jusqu'ici. On décide donc de faire demi tour. La remontée se fait tranquillement, la fatigue est présente et le chemin du retour long. Arrivée au début du méandre et là commencement du calvaire, on se bat pour faire progresser les kits qu'on doit vider tous les 10m et qui pèsent 1 tonne avec les cordes gorgées d'eau. On se cogne de partout (belles collections de coups et de bleus dont certains de belles tailles sur tout le corps). On en voit pas la fin. J'évolue en tête et à chaque virage j'espère qu'on va en terminer mais ça continue toujours et encore. La fatigue aidant, le mental commence à en prendre un coup, j'entends mes compagnons de galère derrière moi qui lutte également pour progresser, quelques noms d'oiseaux s'envolent pour qualifier le lieu de notre labeur. Et puis, enfin, un bout de corde qui pend, les puits intermédiaires... On est pas arrivé, loin de là, mais le fait de sortir de l'eau redonne un peu d'espoir. On enchaine avec le petit méandre, les passages délicats demandent beaucoup d'efforts avec les kits, on l'appelle le "petit" mais il est quant même interminable, et on finit par rejoindre nos deux camarades qui on attendu 4 heures au camp (vidéo d'Emmanuel sur cette attente qui a du être particulièrement longue). Ensuite derniers efforts pour remonter les premiers puits, les kits sont toujours là, toujours aussi lourds et en plus eux ils veulent pas sortir, ils se bloquent, ils font de la résistance. Qu'est ce que ça agace un kit dans ces moments là. En plus, la fatigue fait faire des erreurs inhabituelles qui demandent encore plus d'efforts pour se sortir de certaines situations (poignée bloquée contre le nœud, sac de nœuds avec les longes, avec les cordes d'autant que dans certains puits on avait deux cordes en place plus la nôtre, impossibilité d'ouvrir une virole...). Merci à Olivier d'avoir déséquipé cette dernière partie. Et... la délivrance, on sent l'air frais, dehors il fait nuit, bien évidemment il est 22h45. Personnellement fatigué comme rarement lors d'une sortie spéléo et a priori les collègues aussi, mais satisfaction de l'avoir fait et ça nous fera de bons souvenirs à raconter lors d'un prochain apéro. 

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